𝗦𝗮𝗹𝗼𝗻 𝗜𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹 𝗱𝘂 𝗣𝗮𝘁𝗿𝗶𝗺𝗼𝗶𝗻𝗲 𝗖𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲𝗹
Un grand merci à toutes et à tous pour ces belles rencontres !
Un grand merci à toutes et à tous pour ces belles rencontres !
Artisans d’Avenir est une association ayant pour objectif de valoriser les métiers d’art et de leur redonner une place centrale dans notre société.
À ce titre, elle met en œuvre différents moyens pour accompagner les artisans dans la réalisation de leurs projets et le développement de leur entreprise.
Dans le cadre de l’animation de ce réseau, Guillaume Chevalier, chargé d’affaires chez Atelier de la Boiserie a récemment participé à un podcast.
La thématique abordée lors de cet épisode était la suivante : les salons comme levier de développement.
Une discussion passionnante menée avec Jérôme Buvat, ancien responsable du Salon International du Patrimoine Culturel, Marion Huchet, relieuse de l’Atelier Dreieck et Véronique Joly Corbin, peintre sur porcelaine !
Retrouvez par ici le lien pour écouter le podcast.
C’est sur l’artère la plus emblématique d’Aix-en-Provence que nos compagnons ont procédé à la pose d’une nouvelle porte d’immeuble.
En effet, dans le cadre de la restauration d’un magnifique hôtel particulier aixois, nous avons été amenés à collaborer avec l’architecte en charge du projet.
Celui-ci souhaitait pour l’hôtel une grande porte dans la façon de faire du 18e siècle, de style Louis XV provençal.
Les échanges se sont multipliés entre l’architecte et notre atelier de sculpture, donnant lieu à la production de dessins au 20ème, à la réalisation de différents plans par notre bureau d’études, jusqu’à la validation définitive et la production de la porte par nos menuisiers dans notre atelier du Luberon.
Vous pouvez constater en images l’évolution de ce projet, de la conception à la pose.
La porte a été conçue en noyer français, elle comporte des moulures avec deux vantaux. L’imposte est constituée de deux panneaux moulurés en chapeau de gendarme et d’une rosace sculptée.
Bravo à toutes nos équipes !
Pour ce faire, nous sommes allés à la rencontre de Vincent Gounon, Gérant d’Atelier de la Boiserie qui a répondu à nos questions.
Bonjour Vincent, pouvez-vous tout d’abord nous indiquer en quoi consiste le travail du menuisier dans son atelier ?
Bonjour, tout d’abord il faut savoir qu’un menuisier au sein d’Atelier de la Boiserie ne réalise que des ouvrages sur-mesure, chez nous il n’y a pas de standard. Ceux-là peuvent être amenés à réaliser deux types d’ouvrage menuisés :
Les menuiseries intérieures, un terme qui englobe la réalisation de boiseries, portes, bibliothèques, dressings, ainsi que des menuiseries extérieures, c’est-à-dire des fenêtres, portes d’entrée, volets, persiennes etc.
Pour réaliser et concrétiser tous ces projets, le menuisier élabore ce que l’on appelle une épure ou plan de fabrication. Ce document détaille les différentes pièces et assemblages dont il a besoin pour produire l’ouvrage. Il va ensuite débiter les différents morceaux de bois, réaliser les assemblages nécessaires au montage du meuble, tout en portant une attention permanente à la notion de qualité. En effet, le menuisier est le garant, à toutes les étapes, de la qualité de l’ouvrage qui est réalisé.
Quelles sont les qualités et aptitudes requises pour être menuisier d’art ?
Nos menuisiers ont différents parcours, ils sont le plus souvent titulaires d’un CAP, BP ou DMA et émanent d’écoles spécialisées. Nous travaillons régulièrement avec l’école « Boulle », l’école « La Bonne Graine », « les compagnons du devoir » ou encore l’ESEA, école supérieure d’ébénisterie d’Avignon située au Thor » près de Gargas, non loin de nos ateliers provençaux.
S’agissant des aptitudes, le menuisier d’art doit faire preuve de rigueur et de précision, puisque chaque millimètre compte.
Bien évidemment, il doit être passionné par le bois, la matière qui est le cœur de son métier et faire preuve de persévérance, comme dans la plupart des métiers manuels.
Enfin, la communication est également un prérequis important dans la mesure où dans un atelier, il faut communiquer avec les différentes équipes et avec le chef d’Atelier, qui suit le projet du début à la fin et s’assure de respecter les délais.
À première vue, le métier de menuisier renvoie à l’existence d’un savoir-faire artisanal et traditionnel. Pour autant, cette profession renferme également une dimension plus artistique. Comment définir ces rapports ?
Le savoir-faire du menuisier existe depuis des siècles et a joué un rôle considérable dans la composition et l’évolution des styles français. Ces connaissances ancestrales ont joué un rôle majeur dans l’histoire des décors, créant ainsi un véritable recueil de techniques traditionnelles.
C’est sur la base de ce savoir-faire historique , consacré pour Atelier de la Boiserie par l’obtention du Label entreprise du Patrimoine Vivant, que nos équipes s’appuient aujourd’hui pour la réalisation de nos projets, tout en y associant les nouvelles techniques et outils contemporains.
La dimension artistique nous provient quant à elle des décorateurs et architectes avec lesquels nous avons le plaisir de collaborer.
Ce sont eux qui font véritablement évoluer la décoration intérieure en sublimant et en associant nos savoir-faire avec leur sensibilité artistique.
Quelle est la structure du marché de la menuiserie d’art ? Qui sont les demandeurs de ces compétences ?
On assiste à un véritable retour au savoir-faire traditionnel et artisanal. Tout ce qui est local est fortement valorisé, ce qui est une excellente nouvelle pour nos artisans et nos projets.
Il s’agit d’un marché très actif et dynamique, qui fait l’objet d’une forte demande. Nous travaillons fréquemment avec des architectes, des décorateurs pour la réalisation de projets d’envergure que ce soit pour l’aménagement de résidences privées ou bien des lieux publics tels que les hôtels. Les demandeurs sont également des collectivités qui font appel à notre savoir-faire pour reconstituer ou restituer des ouvrages dans un monument historique.
Enfin, de façon plus ponctuelle, des particuliers font appel à notre savoir-faire pour des projets de création de boiseries et meubles de plus petite envergure !
Comment se déroulent vos collaborations avec les designers et architectes ?
Ces relations sont très intéressantes, au fil du temps et des projets se développe une véritable relation de confiance et de proximité avec les architectes et designers qui nous permet de gagner en efficacité.
Nous apportons également lorsque cela est nécessaire notre expertise technique pour corroborer ou faire évoluer le projet dans son aspect technique.
Existe-t-il un type de boiserie particulier pour la menuiserie d’art ? Certaines essences de bois sont-elles plus ou moins adaptées à la configuration de certaines réalisations ?
L’essence de bois que nous utilisons majoritairement est le chêne. C’est un bois qui est particulièrement stable, qui nous permet d’avoir des grandes longueurs de pièces et qui se travaille bien. Il s’agit d’un bois local, très présent en France !
Nos artisans travaillent également beaucoup avec le noyer, qui présente une teinte plus foncée, mais qui est tout aussi durable que le chêne.
Parfois, nous sommes amenés à utiliser des essences de bois exotiques pour répondre à un besoin particulier. Dans ce cas, nous nous assurons qu’elles répondent à un strict cahier des charges en matière de traçabilité et veillons à ce que le bois en cause ne soit pas protégé.
Atelier de la Boiserie a eu le plaisir de participer au refit d’un yacht sur le port de La Ciotat.
Dans le cadre de ce projet, nos compagnons ont réalisé dans notre atelier une banquette sur-mesure de 3 mètres en demi-cercle de large, ainsi que différents habillages muraux comprenant un ensemble de miroirs.
On peut admirer en images le magnifique yacht et le travail de toutes les équipes présentes, notamment celles de Monaco Marine, qui ont piloté les opérations sur le chantier naval, ainsi que celles du décorateur Francis Sultana.
(c) Frédérick Duchesne
C’est au sein d’un des plus prestigieux appartements de l’ancienne résidence royale que se situent actuellement les compagnons d’Atelier de la Boiserie.
Ils participent en effet à la rénovation de l’appartement du Dauphin par le biais de la restauration de plusieurs boiseries et sculptures.
Un projet dont l’objectif est de se rapprocher de l’état des lieux en 1750, lors du réaménagement dirigé par Ange-Jacques Gabriel pour le fils aîné de Louis XV, le dauphin Louis-Ferdinand.
Situé en rez-de-jardin, dans le corps central du Château de Versailles, l’appartement est constitué de trois pièces – la chambre, le Grand Cabinet et la bibliothèque.